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 this is why i wanna die. ● tyler.

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Kwon Alexeï
hey ! i'm Kwon Alexeï
untouchable admin

Messages : 219
Age : 33
Secta ? : oui.
Filière &année : quatrième année; musique. je crèverai les doigts encore posés sur les touches de mon piano.
Situation amoureuse : je fais en sorte de me vider quand j'en ai besoin. la popularité a ses avantages.
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MessageSujet: this is why i wanna die. ● tyler.   this is why i wanna die. ● tyler. EmptyDim 22 Jan - 23:18

THIS IS WHY I WANNA DIE.

this is why i wanna die. ● tyler. 2qjhmro
yang tyler & kwon alexeï.

C'était un véritable feu ardent. Son envie de jouer dépassait toujours l'entendement, c'était indéniable. Proche même d'une pulsion à assouvir, il lui fallait incessamment prendre soin du don qu'il semblait avoir reçu à sa naissance. Oui, pour lui il s'agissait bien là d'un don. Dès lors qu'il avait posé un doigt sur la plus aigüe des touches de son piano, il avait su que ce serait sa vie. Le petit Alexeï était le seul de sa classe à répondre ''pianiste'' quand les autres enfants, la tête encore dans les nuages, ne juraient que par ''princesse'', ''maîtresse'' ou ''super-héros.'' Il était le seul, aussi, à vouloir faire vibrer les cordes d'un instrument alors que les autres hurlaient qu'ils voulaient jouer au ballon. Fort heureusement, il restait un petit garçon tout à fait normal et plus il grandissait, plus il gagnait en popularité, son amour pour la musique le rendant bien plus séduisant que le premier abruti qui ne rêvait que de défoncer le goal de l'équipe adverse en lui envoyant le ballon de foot en plein dans le nez. Et mûrir, grandir et aimer n'avait jamais altéré en serait-ce qu'un instant sa passion. Son professeur principal, chargé de le faire exceller dans sa matière, l'avait bien compris, et sa confiance en Alexeï lui avait permis de lui prêter un double des clefs de la salle de musique et de l'entrée de l'université. Là où le plus beau piano de l'université se trouvait, le jeune coréen était apaisé et c'était un immense honneur que de recevoir l'attention toute particulière d'un très bon professeur. C'était la preuve qu'il avait du talent, qu'il avait ce qu'il lui fallait pour atteindre son objectif. Jamais il n'aurait baissé les bras, mais c'était un avantage. Quand il en avait envie, donc, il pouvait retrouver le plaisir d'écouter les notes qui s'échappaient avec délicatesse de ses doigts de pianiste, que ce soit de jour ou de nuit, tant qu'il n'y avait personne.

***
Alexeï posa son regard sur le plafond, pensif, couché sur son lit. Il était bien trop tôt pour dormir, surtout pour lui qui détestait ça, et Tyler n'était même pas là. C'était à mourir d'ennui, tout ça. Pourquoi ne voulait-il voir personne ? Pourquoi avait-il cet étrange sentiment de lassitude ? Une impression de manque lui paralysait tout le corps sans qu'il n'en connaisse la cause et son cœur était oppressé par cet horrible besoin d'être seul. N'était-ce pas paradoxal, comme situation ? C'était le propre du jeune homme, après tout. Il ne fallait s'étonner d'aucun de ses comportements ou ressentis tant la logique était défiée en lui. Oh ça oui. Tout dépendait toujours de tout. En l'occurrence, il voulait être seul mais être avec Tyler. Il tourna lentement la tête vers le lit de ce dernier, aussi vide que s'il n'y avait jamais eu personne. Un soupir s'échappa alors d'entre ses lèvres quand ses doigts se mirent à doucement pianoter sur son ventre, comme s'il révisait une célèbre mélodie. Oh. Soudainement, il se redressa avec un petit sourire. Ça, c'est trop bon, comme idée ! Oui, Alexeï, oui... En vérité, cette idée ne le quittait jamais, elle était toujours présente sans jamais s'absenter ne serait-ce qu'une seconde. Le pauvre petit voulait seulement se croire encore un peu indépendant de son art. Tsk. Magnifique façon de se voiler la face qui l'empêcher de gagner en virtuosité. S'il acceptait enfin l'idée de ne faire qu'un avec son piano, peut-être pourrait-il enfin faire pleurer quelqu'un ? On lui disait que c'était grandiose, que ses mains valaient de l'or, que son cœur mettait tant d'émotion dans sa musique que ça donnait les larmes aux yeux. Mais jamais, ô grand jamais, il n'avait vu quelqu'un véritablement pleurer pour son talent. Et c'est ce qui lui manquait grandement. C'était tout ce qu'il voulait mais il était incapable de comprendre que le problème venait de lui. Si seulement quelqu'un pouvait pleurer. Cruel ? Exagéré ? Kwon Alexeï était un tyran. Sacrément bien caché sous sa douceur, d'ailleurs. Le plus étonnant était sans doute qu'il ne faisait rien volontairement, ça se cachait tout seul, ce truc-là... Ha. Lâchant un nouveau soupir, il passa une main dans ses cheveux avant de changer de tee-shirt et d'attraper les clefs de l'entrée et de la salle de musique. Il savait déjà sur quelles touches il allait poser ses doigts. Moonlight Sonata était un pur chef-d'œuvre qu'il se plaisait à jouer lorsqu'il avait besoin de redécouvrir la totalité de l'instrument. Il laissait même parfois libre cours à son imagination et dérivait sur une tout autre musique. Tant qu'il y mettait tout son plaisir...
D'un pas décidé il sortit donc de sa chambre, animé par l'envie passionnelle de se donner corps et âme, toute la nuit, peut-être. Peu importaient les centaines de mètres à parcourir pour traverser le campus et atteindre l'université, peu importait aussi le froid dû à l'heure tardive. Vingt-trois heures cinquante-six, indiquait alors son téléphone. Était-il malade d'être si heureux à l'idée de jouer ? Avait-il un problème ? Non, il était juste... dépendant. Après finalement une bonne dizaine de minutes, il arriva devant l'aile est. Il pressa davantage sa marche, passant la clef dans les serrures de l'entrée avec une impatience à crever, essoufflé à cause de la distance et du froid. Un grincement se fit entendre, des bruits de pas précipités suivirent. Il n'y voyait pas grand chose mais il connaissait l'université par cœur en dépit de sa taille et la lumière de la lune suffisait à le repérer, semblait-il. Il introduisit la seconde clef dans la serrure de la salle de musique et y entra en lâchant un soupir de soulagement. Tout ça pour ça mais quand même. Il détestait dormir, il adorait jouer. Cela voulait dire qu'il pouvait s'en donner à cœur joie toute la nuit, non ? Glissant les clefs dans la poche de son jean, il s'installa devant le piano, tentant de reprendre son souffle, puis il souleva la plaque qui cachait les touches avant de poser ses doigts sur celles-ci, délicatement, chassant le froid de son corps pour ne pas trembler. Quel con d'avoir oublier sa veste. Dès lors que la première note prit possession de la pièce, il se sentit vivre. C'était si bon cette sensation de créer de l'émotion de ses propres mains. La beauté du talent de Beethoven n'était bien sûr pas présent mais il y avait la beauté de celui d'Alexeï. Un jour, il se l'était promis, il n'aurait rien à envier au grand Ludwig. Le plaisir se ressentait clairement dans son jeu. Ses doigts filaient à une telle vitesse sur le clavier qu'il n'était même pas assuré qu'on puisse le suivre à l'œil nu. Il était né pour le piano ? … Entre autres. Il était né pour plusieurs choses et même pour plus qu'il ne le croyait lui-même. Moonlight Sonata résonnait entre les murs insonorisés de la salle, celle salle qui lui avait tant donné. Lorsqu'il avait intégré l'université en cursus spécialisé, il avait déjà un bon niveau. Mais à force de détermination et de pratique, il faisait partie des meilleurs. Si seulement sa mère le voyait, peut-être ressentirait-elle un peu d'amour pour sa grandeur d'âme qui rajoutait à son talent ? Peut-être... Puisqu'il avait quitté la maison dès ses dix-huit ans pour ne plus supporter son horrible présence et qu'il profitait simplement de l'argent de son père aimant pour se construire une digne vie, il n'avait plus de nouvelles d'elle. Cela lui pourfendait le cœur, parfois, de ne pas avoir eu d'enfance heureuse. Ou même carrément de mère affectueuse. C'était peut-être ça, la force d'un musicien ? La force d'un pianiste digne de Ludwig van Beethoven.


Dernière édition par Kwon Alexeï le Sam 28 Jan - 19:29, édité 4 fois
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Yang Tyler
hey ! i'm Yang Tyler
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MessageSujet: Re: this is why i wanna die. ● tyler.   this is why i wanna die. ● tyler. EmptyMer 25 Jan - 20:15

Un sentiment exaltant de liberté se diffusait dans tout son être alors que, mû par un désir de victoire, Tyler filait derrière le ballon sans porter attention à ce qu’il se passait dans son dos. Malgré le vent glacé qui claquait contre visage, comme piqué par des centaines d’aiguilles, malgré ses mollets qui le tiraillaient, malgré son souffle qui se faisait de plus en plus erratique … il continuait. Parce qu’à courir à en perdre haleine, Tyler se sentait vivant. Son cœur habituellement si morne battait à toute allure dans sa poitrine. Ses oreilles pulsaient, sa transpiration s’abattait sur son regard tel un léger voile de velours. Pour lui, le football représentait la vie. L’échappatoire à son existence si sérieuse, la bouffée d’air frais que l’on respirait en sortant de l’eau. Tous les footballeurs ne sont pas débiles. Tous les footballeurs ne rêvent pas d’écraser un goal. Certains footballeurs se servent du sport comme un médecin qui réanimerait un corps par électrocardiogramme. Une impulsion, un élan, une force. Appelez cela comme bon vous semble, mais Tyler voyait la discipline comme la révérence de toute une vie. Chaque pas fait en avant extirpait de son âme une colère sans pareille. Une langueur de vivre qui, au fond, le caractérisait bien plus qu’il ne le pensait. Là sans l’être, absent mais pas vraiment. L’enfant ne vivait qu’à moitié et n’était peut-être jamais réellement sorti des entrailles de sa mère, coincé dans une bulle indolore et invisible dont il ne saisissait rien du tout, si ce n’était une chaleur qu’il percevait comme réconfortante, mais qui n’avait rien à voir, au final, avec les sensations que procurait la vie en elle-même. Oui. Tyler avait encore les yeux fermés, le sport ne faisait qu’alléger le poids de ses paupières. Mais en l’espace d’une seconde, cet univers temporaire s’écroula. Il suffit d’un sifflement pour le sortir de sa demi-transe, et tout redevint subitement à la normale. Le jeune garçon épongea son front avec sa manche, et suivit le reste de ses camarades vers les vestiaires, heureux d’avoir passé tant de temps derrière son fichu ballon rond.

La douche fut des plus agréables. L’eau chaude qui glissait sur son corps détendait ses muscles douloureux, et le laissait bien loin de ses voisins qui s’amusaient à comparer la taille de leur boîte à pisse, et qui rigolaient comme des imbéciles sans cervelle. Plus l’excitation causée par le match s’éloignait, plus sa lassitude refaisait surface. Tout manquait tellement d’intérêt … Il coupa l’arrivée d’eau, lançant un regard noir à l’un de ses équipiers qui avait osé lui mettre une claque les fesses, mais Tyler était trop fatigué pour jouer, ou pour lui répondre. Epuisé, il retourna à son casier, et enfila son boxer, très vite suivit d’un jean, avant de se laisser tomber comme une masse sur le banc derrière lui, la serviette sur la tête. Caché derrière son morceau de tissu, il eut le loisir d’entendre un bout de la conversation qui se déroulait non loin de lui, à l’autre bout du moment. « […] Je t’assure. Il a un de ces culs. Bandant. » Tyler leva les yeux au ciel. Encore une conversation de mâles en chaleur qui ne l’intéresserait sûrement guère. Il se leva alors, prêt à prendre son tee-shirt, jusqu’à ce que la suite se fasse bien plus intéressante. « Vous savez, Alexeï. Kwon Alexeï. Ouais, c’est lui. J’vous jure, j’vais réussir à m’le faire. » Sa main ne bougea alors plus de la porte de son casier. Il enleva sa serviette de sa tête, la laissant reposer sur ses épaules, ses lèvres se pinçant d’ores et déjà, l’énervement pointant lentement mais sûrement le bout de son nez. Tyler prit sur lui pour contrôler sa respiration. Pour garder son calme. Il devait apprendre à ne pas partir au quart de tour à chaque fois que quelque chose n’allait comme il le voulait ou lorsque des. Pardon ? Pardon ? « J’entends déjà ses cris de chienne en chaleur quand je m’enfoncerai dans son joli p’tit cul. » C’en était trop. Ceci était suffisant, non ? Tyler laissa échapper un hoquet lorsque cette damnation parvint à ses oreilles, et claque brusquement la porte de son casier. Oubliant son tee-shirt, il alla se poster devant l’imbécile qui avait osé ouvrir sa putain de gueule, le frôlant presque, souriant. « C’est ma queue qui va aller fourrer ta salope de mère, connard. » Sans crier gare, il empoigna le col de son cher collègue et fracassa sa tête contre la sienne, ne perdant pas de temps pour lui mettre un coup de poing en plein la face. Tyler trouvait tout cela enivrant. Cette sensation de pouvoir qui l’envahissait lorsqu’il voyait la douleur qu’il pouvait causer par la seule force de sa main fermée. Pourtant, il n’était pas un dieu du combat. Lorsqu’il reprit contenance, son adversaire lui rendit un coup de poing dans le ventre, et profita de son désarçonnement pour empoigner ses cheveux et cogner son crâne contre un casier. Tyler fut abrutit pendant quelques secondes, et dû s’appuyer contre le meuble pour ne pas tomber, et sentit la rage envahir son cœur alors qu’un liquide commençait à couler lentement le long de sa tempe. Serait-ce le sang ajouté à la colère noire causée par les paroles prononcées à l’encontre de son ami, mais le jeune homme perdit totalement le contrôle à cet instant. Endiablé, il se jeta complètement sur le mec, les faisant tous les deux tomber en arrière sous l’impact, et il ne tarda pas le rouer de coup de poings, déchaîné. Un plaisir malsain fleurissait en lui, alors qu’il voyait l’autre être graduellement défiguré par ses coups, jusqu’à ce qu’il riposte et donne un coup dans le nez de Tyler, qui retomba sur les fesses et surtout, qui ne songeait même pas à la douleur lancinante qui se propageait sur son visage. Mais encore fois, Tyler n’aimait pas perdre. Surtout pas lorsque quelqu’un osait souiller l’image d’Alexeï, lui qui valait tellement à ses yeux.

Les autres garçons, après avoir digéré le choc de cette altercation, se décidèrent d’un commun accord à séparer les deux belligérants. Alors que l’autre s’essuyait la bouche, Tyler lui, se débattait. Il n’en avait pas encore fini avec lui. « J’viendrais moi-même te trancher la bite et t’la faire avaler à blanc avec ta fiente. » Lorsqu’ils firent sortir l’imbécile, Tyler se dégagea de l’emprise de ses amis, la mine encore rageuse, et partit rapidement mettre son tee-shirt et prendre son sac, pour filer en vitesse. Tyler était incontestablement hors de lui. De quel droit s’était-il permis ? Le jeune homme admettait n’avoir aucune patience. Et lorsque des gens qu’il aimait étaient concernés, lorsqu’Alexeï était concerné, il perdait toute raison. Pourquoi une telle perte de contrôle ? Il ne se comprenait plus. Cette sensibilité soudaine … Elle ne datait peut-être pas d’hier, mais aussi loin qu’il s’en souvienne, il n’avait jamais eu de tels instincts de … préservation ? à l’égard d’Alexeï. Certes, Tyler défendait ses amis, mais il n’avait que très rarement envie de battre quelqu’un à mort pour une simple parole dite de travers … Alors situé quelque part entre l’aile ouest et l’aile est de l’université, l’américain s’assit sur une marche, ne tardant pas à sortir son paquet de cigarettes avant d’en allumer une. Habituellement, celles-ci jouaient le rôle de garde-fou. Pourtant, même l’une d’entre elles n’arrivaient pas à refreiner ses envies de meurtre. Alors il resta là, seul, pensif et en quête de zen. Une heure. Deux heures. Plongé dans sa léthargie, il ne s’était pas rendu compte que l’heure filait à une sacrée vitesse. Presque minuit, déjà. Il leva la tête et soupira, et ce fut ainsi qu’il remarqua qu’une lumière était allumée, vers ce qu’il supposait être la salle de musique, à l’étage, et n’ayant pas encore très envie d’entrer dans la chambre pour affronter le regard d’Alexeï, il se leva et partit vers le fruit de sa curiosité. Plus il se rapprochait, plus il percevait une mélodie qu’il avait entendue quelque part, et qui fut alors à l’origine d’un étrange pressentiment. Tyler s’humecta les lèvres, et poussa lentement la porte de la salle de musique. Les notes jouées se firent alors plus claires, et le jeune homme referma la porte en silence, pour ne pas déstabiliser le pianiste en herbe, et lorsqu’il se retourna, il ne put réprimer un sourire. Il l’avait senti, étrangement. Tyler aurait reconnu ce dos, ces cheveux et cette allure entre tous. Alexeï était assis devant lui, sur son petit tabouret. Il ne le voyait pas encore, mais Tyler lui imaginait une expression à la fois douce et profonde, ses doigts déclarant son amour à chaque touche qu’il touchait. Parfois, il se demandait si cela valait le coup d’être jaloux d’un instrument de musique. Tyler ne l’avait jamais vu vouer autant de passion et autant de son temps qu’à cela. Jouer. Encore et toujours. Sans fin. Tyler, qui n’était pas vraiment très intéressé par la musique lorsqu’elle s’éloignait de son bon vieux rock, ne pouvait qu’être touché par autant de dévotion. Et puis, il ne sut plus quoi faire. Avancer, ou rester debout là, à ne rien faire ? Avancer oui. Son but n’était pas de le perturber. Il voulait juste le voir de plus près, et juger de son expression lui-même. Malheureusement, il suffit qu’une planche craque un peu trop bruyamment pour perturber le musicien dans l’exercice de son art. Tyler grimaça. « Oops. Désolé, la discrétion et moi, ça fait deux. » Il lui fit un sourire contrit, et laissa tomber son sac par terre. Tant qu’à faire, puisqu’il était repéré hein. Tyler se rapprocha de son cher Alexeï, et ébouriffa gentiment ses cheveux, affligé en voyant que rien ne semblait vouloir perturber l’image qu’il s’était construite de son ami : superbe, en un mot. Oh, ne vous inquiétez pas. Tyler se savait bizarre depuis quelques jours … Et même s’il n’était pas encore à l’aise avec ça, il ne pouvait pas s’empêcher de le penser, quand même ? Toute façon, il ne faisait juste que rejoindre l’avis de la communauté … Il grimaça. Allez vous faire foutre, la communauté.

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Kwon Alexeï
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MessageSujet: Re: this is why i wanna die. ● tyler.   this is why i wanna die. ● tyler. EmptyDim 29 Jan - 3:30

Chaque nouvelle note semblait davantage rapprocher Alexeï de l'utopie. Quand il s'adonnait avec tant de délicatesse et de passion à sa musique, il touchait le monde parfait du bout des doigts et cela le réconfortait, le rassurait, l'aidait même à puiser toujours un peu plus de courage dans ses immenses réserves. Vivre ou survivre, tout était possible pour lui, tant qu'il pouvait jouer. Il l'avait dit, après tout. ''Je crèverai les doigts encore posés sur les touches de mon piano.'' Cela voulait tout dire et annonçait tout à la fois. Quand il repensait brièvement à ce qu'avait été sa vie, non, il ne pouvait rêver d'une plus belle mort car la musique avait longtemps été son seul soutien. Trop occupé à prendre soin de sa petite sœur pour avoir des amis dignes de ce nom, trop occupé à combler une mère indifférente, trop occupé pour faire tout ce qui aurait dû bercer son enfance. Voilà. Pendant toutes ces années à endurer une vie qui n'aurait jamais dû être la sienne, le piano était resté présent et lui avait toujours permis d'être capable de tout. Alors forcément, il s'agissait de bien plus qu'un instrument, pour lui. Son cœur s'allégeait remarquablement vite, il se vidait de tout problème et il créait peu à peu un monde à son image, beaucoup plus apaisant et serein. Cela ne durait pourtant que quelques minutes et il n'était pas rare qu'il souhaite s'enfermer quelque part, seul, à faire tourner en boucle une mélodie d'un raffinement sans pareil, capable de le transporter ailleurs. Parce qu'il n'avait pas voulu de cette vie qui l'emprisonnait dans tout ce qu'il entreprenait et le pire était bien sûr qu'il aimait cette impossibilité de s'échapper. C'était le réconfort de savoir qu'il serait au moins dans une situation dont il connaissait les moindres zones d'ombre. Mais non, s'il avait pu choisir, il aurait préféré une vie plus facile que celle d'un éternel esclave de la musique. Le seul moyen que le jeune homme avait de se libérer de la ferme emprise du piano était d'être interrompu. S'il finissait un morceau, c'est qu'il avait encore servi les caprices d'Apollon, dieu de la musique.

Un craquement se fit soudain entendre, brisant la concentration du pianiste. Une telle désignation requérait une oreille attentive et Alexeï n'en était pas dépourvu. Le son puissant de l'instrument ne parvenait même pas à couvrir la trahison du sol sous les pas d'un élément perturbateur tant son ouïe était aiguisée. Force de l'entrainement ou don inné ? Il ne savait pas vraiment, mais chaque jour il remerciait le ciel de lui avoir offert cela, peu importe la façon dont il l'avait véritablement obtenu. Ses doigts stagnant au-dessus des touches, le regard du coréen quitta l'instrument comme pour localiser l'origine de l'intrusion. « Oops. Désolé, la discrétion et moi, ça fait deux. » Sans attendre, un sourire se dessina sur les lèvres du blondinet qui reconnut la voix de son ami. Aucun doute possible, cela faisait plus de six ans qu'il l'entendait chaque jour et qu'il ne s'en lassait pas. Entrait maintenant en jeu le second sauveur de Monsieur : Yang Tyler. Cet américain revenu à ses racines qui l'avait tant soutenu et qui lui avait fait goûté à une vie beaucoup plus agréable. Il était comme un frère. Non, pardon. Personne n'éprouve du bonheur à la simple entente du prénom de son frère. Personne ne sent une douleur vive mais agréable dans son ventre quand il se rapproche. Personne ne bloque un peu trop longtemps sur ses lèvres. Ce n'était pas un frère, finalement, non, c'était un ami, un meilleur ami, un pilier, qui n'avait plus de signification qu'inconsciemment encore. Son admiration pour lui forçait le respect et son amitié à son égard n'avait rien de commun. Quelque chose les liait, il en était intimement persuadé mais il ne s'autorisait que très rarement à y penser, s'imaginant qu'il n'avait pas le droit de songer à ce genre de chose vis-à-vis d'un ami du même sexe. C'était mal ? Non, mais assez nouveau pour lui. Quoi qu'il en soit, il le voyait davantage comme une personne indispensable, et cela était bien le meilleur qualificatif possible pour Tyler. Le musicien se retourna, accordant désormais beaucoup plus d'attention au nouvel arrivant, et eut à peine le temps d'ouvrir la bouche que la main de son ami vint ébouriffer ses cheveux avec tendresse, le coupant dans sa lancée. Il adorait tout bonnement que l'on touche à ses cheveux, et ce depuis qu'il était tout petit. Tyler l'avait bien compris et c'était lorsqu'il faisait ce genre de choses qu'Alexeï prenait conscience du lien qui les unissait. Ce n'était pas grand chose et peut-être même strictement rien d'important pour son second, mais il prenait cela comme une preuve d'amour inconsciente. De l'amour... fraternel ? Qui savait, dans le fond ? Ses yeux se posèrent enfin sur le ravissant visage du beau brun, sa beauté n'ayant cessait de s'accroître depuis qu'ils se connaissait. Celui-là, alors. Il lui faisait concurrence, le saligaud. Mais. Quelque chose n'allait pas du tout cette fois. Le coréen se leva brusquement, posant sa main sur la joue de Tyler en plissant les yeux. « Qu'est-ce que t'as fait ? C'est quoi cet état ? » Du sang séché qui coulait de sa tempe, un coup à la lèvre – d'un sexy inavouable, d'ailleurs – et quelques traces superflues ici et là. Tsk. Il devait s'être battu. Alexeï connaissait bien ce côté de lui, lui qui en voyait de toutes les couleurs, dans la secte, mais le retrouver dans un tel état l'avait surpris toutes les fois où il avait participé à une bagarre. Il soupira, passant sa langue sur ses lèvres. Il n'allait pas le laisser comme ça. Sa main glissa doucement contre sa joue pour la quitter un instant alors qu'il allait chercher un mouchoir et une bouteille d'eau dans son sac pour en imbiber le premier. D'un geste doux mais non moins masculin et affirmé, il se chargea de débarrasser son visage des traces de sang qui n'y avaient aucunement leur place. Sa main libre tenait son menton, refusant simplement qu'il émette une quelconque objection. Tyler détestait que l'on touche à son visage mais quoi ? Alexeï n'en avait vraiment rien à foutre. « Et qu'est-ce que tu fais ici ? Le hasard fait de sales feintes, à cette heure-ci, ou quoi ? » Il pouffa un peu. Ce n'était pas qu'il n'était pas heureux de le voir, bien au contraire, même, mais ils adoraient se charier, c'était comme ça depuis toujours. Son regard transperçait le sien, comme d'habitude. Une douceur inouïe se dégageait de chacun de ses gestes avec lui, comme d'habitude. Et ses pensées n'étaient que pour lui, comme d'habitude...

Ce qu'il fallait savoir de Tyler et d'Alexeï, c'est qu'ils s'étaient bien trouvés. Le jeune coréen ne savait absolument pas si cela était réciproque, ou s'il pouvait même ne serait-ce qu'espérer une réciprocité, mais il le considérait un peu comme le centre de son monde, à l'université. Il n'y avait pas de plus beaux instants que quand il était en sa compagnie. En effet, il y avait une telle complicité que c'en était désarmant. Comment encore douter d'un quelconque destin après une pareille rencontre ? Ce n'était généralement pas dans ses habitudes de penser à ce genre de choses un peu culcul la praline sur les bords, mais il s'était à plusieurs reprises posé nombre de questions au sujet de leur relation. Comment était-il possible d'être si proche de quelqu'un ? Comment était-il possible, aussi, de tant savoir sur une seule et même personne ? Suis-je son âme-sœur ? Oui, un tel amour pour lui ne devait venir que d'une union spirituelle. Si seulement le petit Alexeï savait qu'il n'avait conscience que de peu de choses à leur sujet...
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Yang Tyler
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MessageSujet: Re: this is why i wanna die. ● tyler.   this is why i wanna die. ● tyler. EmptyMer 1 Fév - 15:22

Interrogations succinctes et passagères, interrogations longues et dérangeantes … Tyler était un garçon rempli de questions, de doutes et d’hésitations. Assez étrange, il faut l’avouer, surtout lorsqu’on savait comme il pouvait faire preuve d’une grande témérité et d’une impudente imprudence. Tout un paradoxe était aux rênes de son existence. Lui laissant la liberté de courir autant qu’il le voulait par moment, le retenant à d’autres. Tyler ne cessait de tomber, freiné, se relevant toujours pour aller vers cet on-ne-sait-quoi dont il ne percevait que la lueur, si loin. Il ne connaissait ni sa signification, ni sa consistance. Pourtant, quelque chose au fond de son cœur lui murmurait qu’il était là, tout près, et que la seule chose qui lui restait à faire, c’était d’enlever ces œillères qui lui barraient la vue. Mais Tyler n’y arrivait pas. Il avait beau tirer, encore et encore, elles ne bougeaient pas. Parfois, il croyait apercevoir quelque chose, mais ce n’était qu’une forme floue, munies de bras et de jambes. Elle voulait lui prendre la main, mais Tyler ne la voyait pas bien, alors il avait peur et se dégageait violemment de son emprise. Que se passerait-il s’il se laissait aller et qu’il se faisait piéger ? Peut-être finirait-il abandonné, quelque part, perdu. Mais bien sûr, tout cela n’était qu’un rêve, une chimère qui hantait son sommeil. Qui perturbait ses nuits et surtout, qui lui donnait l’impression de manquer quelque chose de fondamental. Mais Tyler était un terre-à-terre, et hors de question de chercher un sens à ce qui n’en méritait pas. Après tout, que pouvait-il désirer de plus ? Sa vie était déjà parfaite. Richesse, amis, pas vraiment d’amour mais bon, il paraît que ça n’attire que des ennuis alors. Presque à la sueur de front, Tyler avait rendu réel son idéal, ce à quoi il avait toujours aspiré. Il ne frôlait aucun monde parfait, lui. Ce qu’il voulait été déjà dans la paume de sa main. Tyler était satisfait. Pour lui, ce vide dans son cœur ne signifiait rien. Il n’y aurait aucun remède à cela, pas même ce que ces fichus romantiques appelaient « l’amour ». N’était-il pas déjà sorti avec des filles ? N’avait-il pas eu la chance de goûter aux plaisirs de la chair ? Si tout cela n’avait jamais réussi à le combler, alors rien ne le pourrait. Mais le jeune homme s’en fichait. Sa vie était très bien comme elle était, pensait-il.

D’autant plus qu’il n’était pas seul ; il y avait Alexeï. Alexeï qui, malgré le nombre de fois où il ne pouvait s’empêcher de l’embêter, ne manquait jamais d’avoir une douce attention à son égard, du petit sourire discret aux accolades. Tyler n’avait pas réellement peur des câlins, non au contraire. Mais peut-être parce qu’il était un garçon, il y avait toujours quelque chose de différent, lorsqu’il y avait les autres. Il fallait préserver l’honneur, alors il n’allait certainement pas jouer les bisounours en public, nom d’une pipe ! Et puis d’un autre côté, Tyler n’avait sans doute pas envie de faire preuve de tendresse avec quelqu’un d’autre que son ami, son cher et tendre ami. Alors oui, il ne faisait plus vraiment attention lorsque ses doigts se glissaient dans ses cheveux. Il ne faisait plus attention lorsque ses mouvements s’évanouissaient en d’agréables caresses. Tout cela était devenu naturel chez lui, un automatisme dont il ne pouvait plus s’affranchir. « Qu'est-ce que t'as fait ? C'est quoi cet état ? » Hein ? De quoi ? Sa bouche s’était légèrement entrouverte lorsque les magnifiques doigts du pianiste entrèrent en contact avec sa peau. Son cerveau sembla tourner au ralenti pendant quelques secondes, les lèvres d’Alexeï s’articulant en un charabia qu’il ne faisait pas l’effort de comprendre. Rah, décidément. Il se sentait bien étrange. Son expiration se fit plus lente et profonde lorsque sa langue vint épouser la courbe de ses lèvres, poussée par son exaspération. Et puis, Alexeï disparut subitement de son champ de vision. Non non, rien n’était subit. Tyler cligna vivement des yeux, et posa brièvement sa main contre son front, avant de laisser retomber son bras. Il ferma les paupières, et prit une grande inspiration. Le nouveau jour qui approchait était en train de lui éclater les sens, ou bien ? Tyler avait envie de s’énerver, il n’y comprenait rien. Il. Il avait juste la désagréable impression d’être un prédateur sur le qui-vive, prêt à bondir sur sa proie à n’importe quel instant. Il n’aimait pas perdre le contrôle, c’était un fait. Avoir la mainmise sur son existence le rassurait tellement, que voir le vase sur le point de déborder le mettait tout sens dessus dessous. Au final, son corps tout entier était peut-être déjà submergé, noyé par des images plus divines les unes que les autres … Malheureusement pour lui, Alexeï semblait déterminé à ruiner tous les efforts herculéens qu’il mettait en œuvre pour garder son sang-froid. Au moins, Tyler pouvait penser que son trouble n’était pas très remarquable … Tant mieux pour lui. D’un autre côté, il se pourrait qu’au contraire, cela se voie comme le nez au milieu de la figure. Mais bien sûr, Alexeï étant le centre de ses moindres pensées, il ne le saurait sans doute jamais. Tyler n’avait pas peur. Tyler était un endurant, quelqu’un qu’on ne pouvait pas avoir à l’usure. Il tiendrait, aussi longtemps qu’il le faudrait. Ce n’était pas comme s’il n’était pas en mesure de détacher son regard de son visage si fin, ni comme s’il ne détaillait pas chaque parcelle de celui-ci. Obnubilé oui, ce serait le mot. Il plissa un peu les yeux lorsqu’Alexeï tapota sur sa tempe, et sentit sa gorge se sécher alors qu’il discernait avec une facilité déconcertante la forme curviligne de ses doigts. Son toucher était comme centuplé, et le moindre effleurement était vécu comme le plus suave des attouchements. Tyler perdait pied, happé par un tourbillon incontrôlable. Dire qu’il n’en percevait qu’une infime partie. Dire que ce qu’il croyait mince et sans réelle importante était déjà grandiose, voire complètement titanesque. En six ans, son amour pour Alexeï avait subi plusieurs changements, évoluant sans cesse. S’il élaborait en calcul, ou pouvait-il en être à l’heure actuelle ? Tout ceci était foudroyant. Et le plus drôle, c’est que Tyler n’en avait que si peu conscience …« Et qu'est-ce que tu fais ici ? Le hasard fait de sales feintes, à cette heure-ci, ou quoi ? » Tyler ria. Avec un naturel déconcertant, d’ailleurs, au vu de la déferlante qui ravageait son esprit. Son regard n’avait pas encore quitté celui d’Alexeï, alors qu’il se mordillait la lèvre inférieure, dissimulant son rire, et secoua ensuite la tête, faussement affligé. « Boh tu sais, vos artistes sont assez … vigoureuses. Elle a du croire que j’étais l’une de ses énièmes œuvres d’art, j’sais pas trop. » Il leva les yeux, cherchant à montrer ses blessures, avant de reporter son attention sur son ami. L’un fixant l’autre, l’américain ne mesurait pas l’intensité de cet échange. Habituel, selon lui. Mais fort pour quiconque regarderait cette scène. Tout semblait si évident. Mais Tyler ne voulait pas tenter le diable, apparemment … Il attrapa ensuite le poignet d’Alexeï, fermement mais sans brusquerie, et arqua un sourcil. « Puis-je retrouver mon menton ou bien monsieur compte-t-il me tripouiller pendant encore une heure ? Pas que ça me dérange mais … » Il se pencha vers Alexeï, fallacieusement menaçant. « … Ca me dérange. » La fin de sa phrase s’accompagna d’une pression légère sur le poignet du pianiste, puis Tyler détacha lentement ses doigts de son menton, toujours en train de fixer Alexeï, comme pour le défier. Tu n’allais pas encore jouer avec mon fichu visage, n’est-ce pas ? Progressivement, il fit glisser sa main le long du poignet de son ami, lorsque son bras eut retrouvé sa position normale. Tyler se redressa alors, et tapota l’un de ses doigts sur la blessure qu’il avait à la commissure des lèvres, avant de le regarder, histoire de voir si ça saignait encore. « J’ai l’air tellement sexy comme ça, ça me tue. Pff. »

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Kwon Alexeï
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MessageSujet: Re: this is why i wanna die. ● tyler.   this is why i wanna die. ● tyler. EmptySam 11 Fév - 15:18

« Boh tu sais, vos artistes sont assez… vigoureuses. Elle a du croire que j’étais l’une de ses énièmes œuvres d’art, j’sais pas trop. »

Tsk. Pendant une brève seconde, Alexeï eut un pincement au cœur, celui-ci rapidement suivi d'un lamentable écho. Cette phrase résonnait comme si son esprit avait laissé place à un triste vide, brisant le silence religieux de ses pensées. Qu'était-ce que ce sentiment d'abandon ? Et que penser de cette impression d'égarement ? Comme incapable de réfléchir, le coréen ne répondit rien à cette révélation surprenante. En effet, il était jusqu'alors convaincu que ses blessures n'étaient dues qu'à une simple altercation. Mais non, il lui disait que tout cela était seulement l'œuvre d'une sadique. C'était tellement dur d'y croire mais s'il y avait bien une personne en qui il pouvait avoir confiance, c'était Tyler. Et puis, Monsieur avait su se montrer convaincant. Cependant, le beau et franc sourire du blondinet s'évanouit immédiatement, comme s'il fuyait la peine qu'exprimait désormais son visage. Oh... Oui. Il avait bien sûr prêté attention à ses petits élans de jalousie, il se rendait compte que rien n'était dû au hasard, mais n'était-ce pas un peu excessif ? Jamais il n'avait ressenti cela pour un ami et voilà que depuis un ou deux ans – ou plus, même, qui sait en fait – cela ne faisait qu'empirer avec Tyler. C'était néanmoins comme s'il se voilait la face, il ne croyait même pas possible d'avoir un quelconque sentiment amoureux pour lui et il n'y pensait d'ailleurs même pas. Mais... L'amour rendait-il aveugle au point de se faire lui-même invisible ?
Malgré la tristesse qui s'était logé dans ses yeux, leur regard étaient toujours l'un dans l'autre avec une intensité rare. Effaçant la dernière trace de sang qui découlait de sa tempe, Alexeï expira un peu trop fort pour exprimer son inquiétude, sa lassitude et son manque de compréhension vis-à-vis de son meilleur ami. Tout cela en même temps, parfaitement. Il se retrouvait à essuyer les marques d'un fol instant d'amour un peu trop passionnel à son goût. C'était on ne peut plus ridicule. Le coréen détestait ce genre de discussion depuis qu'il en ressentait les étranges effets et pourtant, il lui en parlait aussi, de ses nuits exceptionnelles. Comment ça, il lui avait posé la question ? De quoi je me mêle, au juste, hein ? Ce n'était pas comme s'il s'était attendu à ça. Sa lionne ne l'avait pas raté.
Alors qu'il s'apprêtait à soupirer pour la énième fois, une main sur son poignet l'extirpa de ses profondes pensées. Retour à la réalité après un raisonnement inutile d'une seule et unique seconde. Mon dieu, il croyait réfléchir depuis déjà deux heures. Le plus jeune répondit à la menace de son ami par un simple sourire, histoire de défier cette autorité mal placée. Et quoi ? S'il ne voulait pas qu'Alexeï lui arrange le visage, il n'avait qu'à éviter de se taper des félines. Eh ouais. Après avoir raté un battement en sentant les gestes délicats de Tyler sur son bras, ses yeux quittèrent enfin le doux visage de l'américain pour jeter le mouchoir maintenant plus rouge que blanc directement dans la corbeille. C'était agréable, soit dit en passant, de passer sa vie dans une université qui avait les moyens de s'offrir des poubelles pour toutes les pièces. Bref. « T'e--- » Il n'eut pas le temps d'exprimer un quelconque avis sur la situation puisqu'il fut salement coupé dans son élan pour une réflexion qui n'avait même pas lieu d'être. « J'ai l'air tellement sexy comme ça, ça me tue. Pff. » Ça pour être sexy... Son regard revint avec beaucoup de plaisir se plaquer sur les divines lèvres du brun. C'était triste qu'il se fasse des compliments à lui-même, Alexeï s'en serait volontiers chargé avec plus de sympathie que ça. « ... Irrécupérable, ouais. » Irrécupérable mais, tu m'étonnes que sa tigresse n'ait pas pu se contrôler avec un canon pareil devant les yeux. Oh, une question. C'est saint d'éprouver un soudain désir pour son meilleur ami quand on est hétéro ? Oui, ça aussi, ça commençait à empirer et chaque fois, le blondinet avait envie de se fracasser le crâne contre un mur. Il virait gay ou quoi ? Tsk. N'importe quoi. Non mais, c'est vrai, au fond ? Il ne comprenait pas lui-même ce qui se passait en lui. Depuis quand, merde, depuis quand voir Tyler lui donnait des idées du genre... pas très catholiques ? Alexeï retroussa les lèvres à cette pensée, s'en retournant à son cher piano. Chaque fois qu'il tentait de se comprendre, il échouait lamentablement parce que rien ne laissait présager ce genre de délire. Depuis le temps, il devrait s'habituer et laisser aller cette tension ridicule, se contenter de penser que c'était passager – un long passage de plusieurs années mais un passage quand même. Tyler était peut-être même encore plus hétéro qu'il ne l'était, alors... 'Y avait même pas moyen de s'en sortir si jamais il décidait de regarder la vérité en face. Tirant quelques notes à son instrument, par-ci par-là, sans réel but, il passa sa langue sur ses lèvres puis arqua un sourcil en tournant de nouveau la tête vers son ami. « T'es sûr que t'as pas cassé la gueule de quelqu'un, encore ? Non parce qu'on dirait plutôt que tu t'es tapé une pro de la boxe, et pas du tout une artiste. Tu sais, on est délicats, nous. » C'était plus fort que lui, ça. Il ne pouvait simplement pas croire qu'il avait passé la nuit à se faire taper dessus. D'abord parce que Tyler n'était pas du genre à encaisser des coups pour rien sans rien faire, et ensuite parce que, à sa place, Alexeï aurait eu peur de cette folle. Depuis quand on s'amusait à foutre des coup de tête pendant qu'on se faisait trouer ? Ah pardon, le doux pianiste était un peu sec dans ses paroles quand il était irrité. Eh oui, l'habit ne fait que très rarement le moine. Quoique... Dès qu'on voyait le beau brun, on pouvait facilement se dire qu'il était un bon coup. Ben quoi ? C'est vrai.

Pourquoi le trouvait-il parfait ? Depuis quand ne voyait-il plus un seul de ses défauts ? Pourquoi tout était si séduisant en lui ? Mh... A bien y réfléchir, Alexeï ne se souvenait pas avoir vu un seul traitre défaut chez Tyler, depuis même le premier jour où il lui avait adressé la parole. Comme une évidence ou le chemin tout tracé d'un destin, ils s'étaient rencontrés et ne s'étaient encore jamais quittés. Une amitié forte les liait depuis un certain temps maintenant, mais au fond, ils savaient sans doute tous les deux qu'il y avait plus que ça. Une sorte d'amour fraternel inconcevable à l'échelle humaine, voilà. C'était tout ce qu'Alexeï pouvait retirer de ses pensées en regardant Tyler. Une preuve incontestable de son amour pour lui ? Il sacrifierait tous les pianos du monde s'il le devait pour le sauver. Oh ça oui, il n'hésiterait même pas une seule seconde. Sachant que sa passion pour la musique allait au-delà de sa propre vie, aucun doute qu'il pensait que son existence ne valait rien à côté de la sienne. Était-ce ses lèvres ou son profil ? Son corps entier, peut-être ? Cette façon rien qu'à lui de marcher dans les allées de l'université ? La classe inimitable de son geste quand il tire sur sa cigarette ? Les douces attentions dont il faisait preuve avec lui ? Ses cheveux en bataille ou sa façon de s'habiller ? Ou alors sa voix qui disait son prénom ? Ou juste Tyler, en fait, ça va plus vite. Voilà ce qui n'allait vraiment pas dans sa tête. Le jeune pianiste vouait une admiration infinie pour son ami et chacune des raisons citées précédemment le pousser un peu plus vers le désir. Il n'avait jamais connu pareils sentiments, pas même pour ses petites amies qu'il avait vraiment aimé.
Un nouveau soupir s'échappa d'entre ses lèvres. Une autre seconde à réfléchir pour rien, à juste bloquer sur le magnifique visage de Tyler. Sans doute pourrait-il passer des heures à faire ça. C'était pitoyable. Même son piano ne prenait pas assez de place dans son cœur pour qu'il voie autre chose que lui. 'Y avait un putain de problème, là, tout de suite, à minuit vingt-quatre. Une saloperie de cœur de merde qui s'emballait comme un taré à la vue de son âme-sœur. Oui, quoi ? Quelqu'un avait un jour dit à Alexeï que les âmes-sœurs n'étaient pas nécessairement signe d'amour. Eh bien voilà.
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